Nourri des réalités locales, le bon sens ne serait-il pas aujourd'hui la vraie richesse de la diversité de nos régions ? Jacques Blanc, président du Conseil régional Languedoc-Roussillon, en est pour sa part convaincu. Selon lui, il est urgent de rompre avec le traditionnel centralisme à la française et de mobiliser les forces régionales et locales pour donner enfin un nouveau souffle à notre pays. Rien pourtant ne prédestinait ce neuropsychiatre à épouser une telle cause. Médecin de campagne, à la Canourgue en Lozère, c'est un préfet, celui de Mende, qui inocule à Jacques Blanc, en 1968, le virus de la politique. Il n'en guérira jamais. Député, ministre, chef de parti, président de Conseil régional, président du Comité des régions d'Europe et aujourd'hui sénateur, Jacques Blanc connaîtra un destin singulier qu'il raconte ici. Un récit riche en révélations et anecdotes, où il apparaît tour à tour, choyé, courtisé, avant d'être montré du doigt et même jeté aux orties par quelques belles âmes, d'autant plus sévères et injustes qu'elles sont éloignées des réalités locales. Miracle pourtant, malgré trente-trois années de vie publique, de polémiques et de blessures, l'enthousiasme et la passion demeurent intacts. C'est que cet homme des rudes et magnifiques terres de l'arrière-pays languedocien cultive un double secret : un véritable amour pour sa région et une passion sincère pour les gens qui la vivent au quotidien. Plus encore qu'un attachement, c'est la sève d'un engagement public toujours régénéré. Cette proximité est pour Jacques Blanc la clé de son action politique. Ce livre se veut un témoignage et un vigoureux plaidoyer en faveur de la décentralisation voulue par son ami Jean-Pierre Raffarin, Premier Ministre, qui en signe la préface.